
Les victimes seraient pour la plupart des jeunes qui auraient refusé de rejoindre la rébellion.
Le 7 novembre dernier, plus de cinquante personnes ont été décapitées au Mozambique, par des militants islamistes radicaux affiliés à l’État Islamique. « Terrain d’exécution », « corps hachés« , « écartelés« . Voici les mots utilisés par les médias internationaux pour décrire « l’horreur » qui s’est déroulée dans un stade de la province du Cabo Delgado.
Selon un média mozambicain, les hommes sont arrivés aux alentours de 22 heures dans le village en criant « Allah Akbar » et en tirant en l’air. Ils ont ensuite incendié des maisons et conduit des civils sur le terrain de football, où ils ont été décapités ou démembrés.
Selon International Christian Concern, la plupart des victimes seraient des « jeunes qui auraient refusé de rejoindre la rébellion ». Selon Barnabas Fund, plusieurs seraient chrétiens.
En juin 2020, l’évêque de Pemba, Luiz Fernando Lisboa, dénonçait déjà un « climat de terreur » dans le Cabo Delgado, auprès de Vatican News. Cette région est la cible de violentes attaques terroristes depuis trois ans.
Cette violence engendre une situation humanitaire critique. Environ 300 000 personnes sont des « déplacés internes » dans cette région. Luiz Fernando Lisboa explique :
« C’est une situation très difficile. Des centaines de personnes dorment sur la plage, beaucoup meurent en route. D’autres passent trois ou quatre jours en mer, et finissent par arriver déshydratés et affamés. Nous avons besoin d’aide, de la solidarité de la communauté mozambicaine et internationale. »
Et l’évêque d’ajouter :
« À cause du déplacement des populations, les maisons accueillent quelque 15, 20, 25 personnes… En ce temps de pandémie, il est donc très difficile de respecter la distanciation physique. Ceux qui n’ont pas pu quitter leur village finissent par dormir dans la brousse, par peur du conflit. »
M.C.